Apaise, satisfait, souriant même après l’échec relative
de la manifestation organisée le 18 Avril au stade Azadi (Liberté) destinée a démontrer
la popularité de Président populiste Mahmoud Ahmadi Nejad, l’Ayatollah Ali
Khameneh’i, le Leader de la République islamique peut se concentrer sur le
problème, tres important, de challenge, voire de danger que représente Ahmadi
Nejad pour son autorité, fortement ébranlée par les défis lances par ce
dernier.
La machine de propagande présidentielle avait promis de
remplir le stade de 100.000 spectateurs et le point fort de la manifestation
devait, comme tout le monde l’attendait, être l’annonce officielle de la
candidature de M. Esfiandiar Rahim Macha’i, l’ami intime, le principal
conseiller et collègue du Président aux prochaines élections présidentielles
prévues pour le 14 Juin 2013.
Or, non seulement le stade n’était rempli qu’moitie a
peine, essentiellement par des jeunes gens des deux sexes, vêtus très peu
islamiquement, jouissant d’une liberté de mixité rarement vue dans le régime
théologique iranien aux normes religieux très strictes, mais dans son discours,
le Président n’a, a aucun moment, prononce ni le nom de M. Rahim Macha’i, qui,
curieusement, était absent, ni celui du « Leader bien aime ».
Selon beaucoup d’experts politiques iraniens, les
organisateurs de la manifestation ont commis quelques erreurs graves qui, en
bouleversant profondément les calculs de duo Ahmadi Nejad-Rahim Macha’i, ont
aussi sérieusement affaiblis leur position face a leurs nombreux ennemis.
La première erreur était de choisir un grand stade au
lieu d’un plus petit, un grand terrain de sport, par exemple, facile de remplir
a craquer et créer des images impressionnantes ; la seconde était de ne
pas avoir une idée correcte du nombre de personnes mobilisables d’une part et
ne pas posséder le logistique nécessaire pour transporter des gens des autres
villes a Teheran, de l’autre.
Enfin, et cette fois l’erreur fatale de la part de la
personne même d’Ahmadi Nejad : Celle d’agiter continuellement le spectre
terrifiant de rendre public des documents secrets compromettants exposant la
corruption, financière mais aussi morale, de la personne de Khameneh’i, de sa
famille, surtout son second fils Mojtaba, de son entourage proche ainsi que
certains grand mollahs et officiers supérieurs de Sepah, sans jamais les montrer.
Toutes ces fautes ont permis aux autres loups d’organiser
la contre attaque contre Ahmadi Nejad, qui, n’ayant plus de cartes importantes
entre ses main, ne peut que jouer le trouble fête, comme il l’a fait récemment
lors de son déplacement dans la province pétrolière de Khouzestan, dans le
sud-ouest de l’Iran, ou, s’adressant a une foule parsemée de sympathisants réunis
dans la ville de Gatchsaran, il a dévoile qu’il avait reçu des messages l’avertissant
que si il ne se taisait pas, que si certaines choses sont dévoilées en public,
il serait réduit au silence.
« Mais qui êtes vous pour proférer de telles
menaces. Vous n’êtes personne face au grand peuple héroïque de l’Iran. Soyez
certains que si vos dossiers soient connus, vous n’auriez aucune place parmi le
peuple révolutionnaire », a-t-il affirme.
Mais alors que, comme a son habitude, il n’a pas revele
les sources des soi-disant avertissements, beaucoup d’observateurs iraniens pointent
leurs doigt vers l’office de Khameneh’i et le Sepah (les gardiens de la
revolution) et donnent comme preuve les déclarations récentes de General Hassan
Firouzabadi, le volumineux Commandant en Chef-adjoint de toutes les forces armées
de la République islamique, assurant devant une poignée de basdjis (milices relevant
de Sepah) que « forts des expériences de 1388 (2009), nous sommes entièrement
prépares a réprime tous désordre, tout troubles, d’où qu’ils viennent, pour désorganiser
le déroulement calme et ordonne des élections ».
Alors que M. Ebrahim Aqa Mohammadi, membre de la Commission
de Sécurité nationale et des Affaires étrangères, il accusait officiellement
Ahmadi Nejad de se « dresser contre le système », c’est-a-dire l’ayatollah
Khameneh’i, Hosseyn Shariatmadari, ancien tortionnaire de prisonniers
politiques nomme rédacteur en chef du quotidien radical Keyhan par Khameneh’i et
dont les éditoriaux sont généralement considères comme reflétant les vues du
Guide crétinisait le Président de se livrer a des manœuvres électorales futiles
alors que la vie devient de plus en plus dure pour la majorité des iraniens,
surtout les classes pauvres, souffrant de la montée quotidienne des prix des denrées
alimentaires de base comme le pain, la viande, l’huile domestique, sans parler
des services de sante. FIN
Safa Haeri
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