Wednesday, April 24, 2013

Chute programmee de Ahmadi Nejad




          Apaise, satisfait, souriant même après l’échec relative de la manifestation organisée le 18 Avril au stade Azadi (Liberté) destinée a démontrer la popularité de Président populiste Mahmoud Ahmadi Nejad, l’Ayatollah Ali Khameneh’i, le Leader de la République islamique peut se concentrer sur le problème, tres important, de challenge, voire de danger que représente Ahmadi Nejad pour son autorité, fortement ébranlée par les défis lances par ce dernier.
          La machine de propagande présidentielle avait promis de remplir le stade de 100.000 spectateurs et le point fort de la manifestation devait, comme tout le monde l’attendait, être l’annonce officielle de la candidature de M. Esfiandiar Rahim  Macha’i, l’ami intime, le principal conseiller et collègue du Président aux prochaines élections présidentielles prévues pour le 14 Juin 2013.
Or, non seulement le stade n’était rempli qu’moitie a peine, essentiellement par des jeunes gens des deux sexes, vêtus très peu islamiquement, jouissant d’une liberté de mixité rarement vue dans le régime théologique iranien aux normes religieux très strictes, mais dans son discours, le Président n’a, a aucun moment, prononce ni le nom de M. Rahim Macha’i, qui, curieusement, était absent, ni celui du « Leader bien aime ».
          Selon beaucoup d’experts politiques iraniens, les organisateurs de la manifestation ont commis quelques erreurs graves qui, en bouleversant profondément les calculs de duo Ahmadi Nejad-Rahim Macha’i, ont aussi sérieusement affaiblis leur position face a leurs nombreux ennemis.
          La première erreur était de choisir un grand stade au lieu d’un plus petit, un grand terrain de sport, par exemple, facile de remplir a craquer et créer des images impressionnantes ; la seconde était de ne pas avoir une idée correcte du nombre de personnes mobilisables d’une part et ne pas posséder le logistique nécessaire pour transporter des gens des autres villes a Teheran, de l’autre.
         
          Enfin, et cette fois l’erreur fatale de la part de la personne même d’Ahmadi Nejad : Celle d’agiter continuellement le spectre terrifiant de rendre public des documents secrets compromettants exposant la corruption, financière mais aussi morale, de la personne de Khameneh’i, de sa famille, surtout son second fils Mojtaba, de son entourage proche ainsi que certains grand mollahs et officiers supérieurs de Sepah, sans jamais les montrer.
          Toutes ces fautes ont permis aux autres loups d’organiser la contre attaque contre Ahmadi Nejad, qui, n’ayant plus de cartes importantes entre ses main, ne peut que jouer le trouble fête, comme il l’a fait récemment lors de son déplacement dans la province pétrolière de Khouzestan, dans le sud-ouest de l’Iran, ou, s’adressant a une foule parsemée de sympathisants réunis dans la ville de Gatchsaran, il a dévoile qu’il avait reçu des messages l’avertissant que si il ne se taisait pas, que si certaines choses sont dévoilées en public, il serait réduit au silence.
          « Mais qui êtes vous pour proférer de telles menaces. Vous n’êtes personne face au grand peuple héroïque de l’Iran. Soyez certains que si vos dossiers soient connus, vous n’auriez aucune place parmi le peuple révolutionnaire », a-t-il affirme.
          Mais alors que, comme a son habitude, il n’a pas revele les sources des soi-disant avertissements, beaucoup d’observateurs iraniens pointent leurs doigt vers l’office de Khameneh’i et le Sepah (les gardiens de la revolution) et donnent comme preuve les déclarations récentes de General Hassan Firouzabadi, le volumineux Commandant en Chef-adjoint de toutes les forces armées de la République islamique, assurant devant une poignée de basdjis (milices relevant de Sepah) que « forts des expériences de 1388 (2009), nous sommes entièrement prépares a réprime tous désordre, tout troubles, d’où qu’ils viennent, pour désorganiser le déroulement calme et ordonne des élections ».
          Alors que M. Ebrahim Aqa Mohammadi, membre de la Commission de Sécurité nationale et des Affaires étrangères, il accusait officiellement Ahmadi Nejad de se « dresser contre le système », c’est-a-dire l’ayatollah Khameneh’i, Hosseyn Shariatmadari, ancien tortionnaire de prisonniers politiques nomme rédacteur en chef du quotidien radical Keyhan par Khameneh’i et dont les éditoriaux sont généralement considères comme reflétant les vues du Guide crétinisait le Président de se livrer a des manœuvres électorales futiles alors que la vie devient de plus en plus dure pour la majorité des iraniens, surtout les classes pauvres, souffrant de la montée quotidienne des prix des denrées alimentaires de base comme le pain, la viande, l’huile domestique, sans parler des services de sante. FIN
Safa Haeri   

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