Friday, May 24, 2013

Fin de la première République islamique en Iran?




L’élimination de l’Ayatollah Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, un des piliers de l’actuel régime théocratique de l’Iran peut marquer la fin de la première république et le commencement de la deuxième République, selon certains analystes et observateurs politiques iraniens.
Le 21 Mai 2013, le Conseil de Gardiens de la Constitution, composée de 12 membres, tous, dont six religieux, désignes directement et indirectement par Ali Khameneh’i, a annonce la liste des huit candidats sur les 686 inscrits, retenus pour participer aux prochaines élections présidentielles prévues pour le 14 Juin 2013.
La liste de huit candidats retenus par le Conseil de Gardiens de la Constitution, une institution composée de 12 membres, tous nommes directement et indirectement par Ali Khameneh’i chargée d’approuver ou rejeter la compétence de tous les candidats a toutes les élections en Iran islamique, ne comportait pas les noms de l’ayatollah Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, qui est président de l’Assemblée de Discernement des Intérêts de l’Etat (ADEI), organe qui doit trancher les différends entre le Madjles, ou le parlement islamique et le Conseil de Gardiens, ni celui de M. Esfandiar Rahim Macha’i, le candidat favori de Président Mahmoud Ahmadi Nejad. Le premier a cause de son âge « avance » -- il a 78 ans -- et le second pour s’etre « rebelle » contre le leader et s’être « éloigne » des valeurs islamiques au profit du nationalisme iranien.
Pour certains commentateurs, si M. Hachemi Rafsandjani a été exclu c’est parce qu’il avait commis « la faute » d’avoir affirme a plusieurs reprises que si élu, il normaliserait les relations de l’Iran avec la communaute internationale, particulièrement avec Washington, d’une part et mettrait fin a l’antagonisme avec L’Etat hébreux, de l’autre.
Mais pour d’autres analystes, ce point de vue ne correspond point avec les réalités du régime théocratique iranien ou toutes les décisions importantes, surtout en politique étrangère, sont prises par le « Guide » et non par le présidait, qui n’est qu’un « pourvoyeur », au dire de M. Mohammad Khatami, ancien président réformateur.
Selon ces mêmes analystes, dont M Mohammad Amini, expert de l’histoire de l’Iran et qui présente le programme tres suivi et populaire intitule « Un Mot » sur la chaine de télévisons indépendante « Andishe » qui émet depuis Los Angeles, en écartant M. Hachemi Rafsandjani, jadis l’homme le plus puissant du régime âpres l’ayatollah Rouhollah Khomeini, le leader de la révolution et fondateur de la République islamique, M. Khameneh’i a pris le chemin qui mène a la fin du régime et peut être a la destruction de l’Iran et l’éclatement de pays en 4 ou 5 « mini Etats » faciles a brider par Washington, Londres, Ryad et Tel Aviv.
 
A l’appui de ce qu’il avance, M. Amini parle du projet de quelques sénateurs américains pour la création d’une station de radio en langue turque dite « Azeri » destinée a unir la République d’Azerbaïdjan avec les deux provinces iraniennes du même nom, le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique affirmant que l’Iran avait, secrètement, augmente considérablement le nombre de ses centrifuges nouvelles générations en services pour enrichir l’uranium a plus de 20 pour cent, quantité nécessaire a la fabrication de bombes atomiques, l’échec de la dernière réunion de l’Iran avec le groupe de 5+1, sur la crise nucleaire iranienne, une nouvelle motion de Senat américain demandant au Président Barak Obama de soutenir Israël non seulement sur les plans économique, diplomatique et militaire, mais surtout a s’engager a ses cotes au cas ou Jérusalem décidait a attaquer l’Iran.
Confirmant ces propos, le Dr. Kouroch Erfani, sociologue et directeur des programmes de la télévision indépendante iranienne Andishe qui émet depuis Los Angeles et le Dr. Bijan Eftekhari, économiste et animateur de programmes économiques sur la même chaine, rappellent que M. John Kerry, le nouveau Secrétaire d’Etat américain avait demande aux sénateurs de ne pas imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran avant l’annonce de résultat définitifs des élections iraniennes.
« Mais on a vu que aussitôt âpres l’annonce des candidats élus et réalisant qu’aucun de ceux que l’Amérique espérait pouvoir changer la ligne de politique belliciste actuelle et normaliser les rapports de l’Iran avec la communauté internationale, comme Hachemi Rafsandjani ou Rahim Macha’i n’était retenu, la Commission des Affaires Etrangères du Senat avait repris ses menaces d’une part et de l’autre, l’AIEA, en révélant que Téhéran avait augmente le nombre de ses centrifuges, préparait en fait l’opinion internationale au danger d’un Iran atomique », ont-ils souligne.
Les candidats qui sont passes par le filtre du Conseil de Gardiens sont tous des « principalistes » dévoues a M. Khameneh’i et fideles a sa ligne. Sont : Sa’id Djalili, le Secrétaire du Conseil Suprême de la Sécurité Nationale (CSSN) et le chef des négociateurs de la question nucléaire iranienne avec le groupe de 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies plus l’Allemagne), le Dr. Ali Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères et le conseiller principal du « Guide » pour les relations internationales, M. Qolamali Haddad Adel, ancien président du Madjles, ou le parlement islamique, le général de l’aviation  et l’actuel Maire de Téhéran, Mohammad Bqer Qalibaf, M. Hassan Rohani, ancien négociateur en chef du dossier atomique, M. Mohsen Reza’i, le Secrétaire de l’ADIE, M. Mohammad Qarazi, ancien ministre de Pétrole et M. Mohammad Reza Aref, vice-président de M. Mohammad Khatami.
 Questionne Vendredi 24 Mai 2013 par M. Hosseyne Mohri, un journaliste, chercheur, écrivain et historien chevronne sur les conséquences de rejet de M. Hachemi Rafsandjani, le Dr. Djamchid Assadi, professeur de sociologie enseignant a Paris a estime que M. Khameneh’i, en ordonnant au Conseil de Gardiens de ne choisir que ceux qu’il approuve et en traitant publiquement les occidentaux de « sauvages » préparait en fait les iraniens « a une guerre certaine ».
 

En résume, en éliminant la vieille garde expérimentée et la remplaçant par une jeune génération sans aucune expérience administrative ni des méandres des rapports internationaux, Ali Khameneh’i a mis fin a la premier République et ouvert la porte sur la seconde, une République dominée non par des mollahs, mais par des militaires qui, tot ou tard, l’élimineront a son tour.
Il reste a savoir si les nouveaux maitres de l’Iran adopteront la voie de coexistence pacifique avec le monde, satisferont les exigences de la communauté internationale concernant les programmes nucléaires, ouvriront les réserves de l’or noir du pays aux géants pétroliers, ou choisiront la confrontation.

Safa Haeri

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