Tuesday, July 16, 2013

L'Impasse Egyptienne



          La mort de 52 membres de frères musulmans égyptiens, tues par l’armée dans des circonstances encore non précises, a porte un coup presque mortel au mouvement anti-Mosri et a divise la société égyptienne en deux pôles de plus en plus hostiles l’une envers l’autre, estiment certains analystes et commentateurs iraniens, observant que ni les promesses de l’état-majeur de déterminer les responsabilités de cette tuerie ni l’offre du président par intérim aux frères musulmans de participer a un gouvernement de coalition nationale n’ont donne de résultats.

         

 Pour ces observateurs, l’une des erreurs de M. Mosri était qu’au lieu de s’efforcer a sortir le pays de marasme économique, de relancer le tourisme, cette principale source de revenues du pays qui a presque séchée depuis les bouleversements des deux dernières années, d’écouter les voix des forces séculaires exigeant une société civile démocratique, il a commence par islamiser le pays, estimant que étant musulmans en majorité, les égyptiens accepteraient l’application des lois de la charia, c'est-à-dire les dogmes de l’Islam, alors que 49% des électeurs avaient vote contre lui et qui, un an après, en nombre plus important, réclamaient sa démission.
          Pourtant la décision de l’armée égyptienne de destituer M. Mohammad el Morsi, figure modérée du mouvement islamiste Frères Musulmans élu démocratiquement avait été chaleureusement accueilli par des millions d’égyptiens de toutes tendances politiques et idéologiques réunies sur la Place Tahrir (Liberté), allant des forces laïques aux séculaires, des libéraux aux croyants non dogmatiques, aux artistes et journalistes, avocats et juristes, etc.… qui réclamaient le départ de M. Mosri.
          Mais cette tuerie, que l’armée a impute aux « terroristes qui cherchaient a s’emparer de la caserne de la Garde Républicaine », a permis aux Frères Musulmans de reprendre l’initiative, resserrer ses rangs et renforcer sa position d’une part et de l’autre, placer les forces séculaires dans une situation délicate.

  
          « Ces jeunes, ces femmes, ces intellectuels, ces libéraux, sont assoiffes de libertés et de démocratie et ne fait de doute que ces forces se retourneraient contre si l’armée si elle refusait a les satisfaire », affirme le Dr. Sa’id Peyvandi, sociologue enseignant dans une université parisienne.
         Par contre, de l’avis de certains ayatollahs radicaux iraniens hostiles au Président déchu pour ne pas avoir rompu les relations diplomatiques avec l’Etat hébreux, la raison de la défaite de Mosri est qu’il n’a pas suivis les leçons de la révolution islamique de l’Iran, c'est-à-dire ériger des tribunaux révolutionnaires, exécuter immédiatement toutes les principales personnalités civiles et militaire du régime abattu, créer des comites de vigilance etc..
          Sortir l’Egypte de l’impasse dans laquelle elle se trouve nécessite beaucoup de bonne volonté et de sagesse de la part de toutes les forces de la nation, des Frères Musulmans, une minorité bien organisée et profondément enracinée dans les couches rurales et présente même parmi une certaine élite éduquée qu’on ne peut ignorer et qui insiste sur le retour de M. Mosri au pouvoir comme une condition sine quoi none, aux partis séculaires et démocrates qui ne veulent pas d’un régime dirige par des islamistes. FIN

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