La mort de 52 membres de frères musulmans égyptiens, tues
par l’armée dans des circonstances encore non précises, a porte un coup presque
mortel au mouvement anti-Mosri et a divise la société égyptienne en deux pôles
de plus en plus hostiles l’une envers l’autre, estiment certains analystes et
commentateurs iraniens, observant que ni les promesses de l’état-majeur de déterminer
les responsabilités de cette tuerie ni l’offre du président par intérim aux frères
musulmans de participer a un gouvernement de coalition nationale n’ont donne de
résultats.
Pour ces observateurs, l’une des erreurs de M. Mosri
était qu’au lieu de s’efforcer a sortir le pays de marasme économique, de
relancer le tourisme, cette principale source de revenues du pays qui a presque
séchée depuis les bouleversements des deux dernières années, d’écouter les voix
des forces séculaires exigeant une société civile démocratique, il a commence
par islamiser le pays, estimant que étant musulmans en majorité, les égyptiens
accepteraient l’application des lois de la charia, c'est-à-dire les dogmes de
l’Islam, alors que 49% des électeurs avaient vote contre lui et qui, un an
après, en nombre plus important, réclamaient sa démission.
Pourtant la décision de l’armée égyptienne de destituer M.
Mohammad el Morsi, figure modérée du mouvement islamiste Frères Musulmans élu démocratiquement
avait été chaleureusement accueilli par des millions d’égyptiens de toutes
tendances politiques et idéologiques réunies sur la Place Tahrir (Liberté),
allant des forces laïques aux séculaires, des libéraux aux croyants non
dogmatiques, aux artistes et journalistes, avocats et juristes, etc.… qui
réclamaient le départ de M. Mosri.
Mais cette tuerie, que l’armée a impute aux « terroristes
qui cherchaient a s’emparer de la caserne de la Garde Républicaine », a permis
aux Frères Musulmans de reprendre l’initiative, resserrer ses rangs et renforcer
sa position d’une part et de l’autre, placer les forces séculaires dans une
situation délicate.
« Ces jeunes, ces femmes, ces intellectuels, ces libéraux, sont assoiffes de libertés et de démocratie et ne fait de doute que ces forces se retourneraient contre si l’armée si elle refusait a les satisfaire », affirme le Dr. Sa’id Peyvandi, sociologue enseignant dans une université parisienne.
Par contre, de l’avis de certains ayatollahs radicaux
iraniens hostiles au Président déchu pour ne pas avoir rompu les relations
diplomatiques avec l’Etat hébreux, la raison de la défaite de Mosri est qu’il
n’a pas suivis les leçons de la révolution islamique de l’Iran, c'est-à-dire
ériger des tribunaux révolutionnaires, exécuter immédiatement toutes les
principales personnalités civiles et militaire du régime abattu, créer des
comites de vigilance etc..
Sortir l’Egypte de l’impasse dans laquelle elle se trouve
nécessite beaucoup de bonne volonté et de sagesse de la part de toutes les
forces de la nation, des Frères Musulmans, une minorité bien organisée et profondément
enracinée dans les couches rurales et présente même parmi une certaine élite éduquée
qu’on ne peut ignorer et qui insiste sur le retour de M. Mosri au pouvoir comme
une condition sine quoi none, aux partis séculaires et démocrates qui ne
veulent pas d’un régime dirige par des islamistes. FIN
No comments:
Post a Comment