Tuesday, August 13, 2013

L’Arbre Qui cache la Foret



         Lors de la présentation de son cabinet au Madjles (le Parlement islamique), et en réponse aux critiques de quelques députes a certains ministres, dont M. Bizhan Namdar Zanganeh, (surnomme « le Doyen des ministres » pour avoir été membre de tous les gouvernements de la République islamique sauf celui de Ahmadi Nezhad, nomme pour le poste important de Pétrole, accuse d’avoir conclu en 2001 un contrat de vente de gaz brut iranien a la compagnie Crescent Petroleum de l’Emirat Arabe Uni a des prix en dessous du marche), Cheykh Hassan Rohani, le nouveau Président iranien avait affirme qu’il les avait choisit après avoir étudie minutieusement leurs passes ainsi que leurs compétences, qu’il les avait choisit sans nulle contrainte de la part ni de personne ni d’aucune entité, ajoutant qu’il défendrait ses ministres de toute sa force.
          Dans l’ensemble, le gouvernement de Dr. Rohani peut être qualifie de technocrate, avec un moyen d’âge entre un peu moins de 50 et un peu plus de 60 ans, un cabinet de « consensus national », un cabinet qui répond aux minimas d’Ali Khameneh’i d’une part et de gens de l’autre et ou on peut trouver des représentants de presque toutes les tendances politiques autorisées dans le système théocratique iranien, allant des réformateurs aux principalistes, du tout puissant bureau du « guide » a non moins puissant Sepah, ou l’armée des gardiens de la révolution etc.
          Mais comment expliquer la nomination de hodjatoleslam Mostafa Pour Mohammadi, un des trois hommes du tribunal révolutionnaire qui, peu après l’instauration de la République Islamique en 1970, avait, sur ordre exprès de l’ayatollah Rouhollah Khomeini, leader de la révolution et fondateur de la République islamique, condamne a mort de milliers (entre 4000 a 10.000) de jeunes prisonniers, pour la plupart modjahed khalq (staliniste-islamique) ou toudeh (communistes) en tant que ministre de la Justice par un homme qui a toujours occupe des postes sécuritaires de premier ordre ?

-      « Êtes-vous musulman ? »
-      « Oui »
-      « Priez-vous régulièrement ? »
-      « Oui »
-      « Êtes-vous Modjahed e khalq ? »
-      « Oui »
Couloir de gauche (c'est-à-dire être exécute immédiatement)
Au suivant
-      « Êtes-vous musulman ? »
-      « Oui »
-      « Priez-vous ? »
-      « Non »
Couloir de gauche.
Au suivant
-      « Êtes-vous musulman ? »
-      « Non »
-      Couloir de gauche.

Tel est, selon des témoins, l’exemple type du tribunal compose de MM. Hosseynali Nayyeri (président du tribunal), Pour Mohammadi et Chahabeddine Echraqi.
        Pour de nombreux analystes et observateurs iraniens indépendants,         ce choix de M. Rohani est une insulte a la mémoire de milliers de jeunes iraniens condamnes a mort par un tribunal inhumain ainsi qu’a leurs survivants qui, des décades après, cherchent encore dans les ruines du cimetière Khavaran, connu comme le cimetière des maudits, des corps de leurs chers enfants, maris, frères et sœurs ensevelis dans des tombes communes.        
         Bien que dans le système actuel iranien le ministre de la Justice n’a pas plus de valeur qu’un coursier, néanmoins, la présence de ce « boucher » dans le cabinet est, pour certains commentateurs, l’arbre qui cache la foret, dévoilant une main de fer cachée par un gan de velours, un Président se présentant comme "modère, raisonnable, connaissant l'occident et comprenant les occidentaux" mais qui, en vérité, croiser le fer avec sera bien plus difficile qu'avec son prédécesseur, "L'idiot et l'illumine Ahmadi Nehad.  FIN


SAFA HAERI

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