La surprenante victoire de Hodjatoleslam Hassan Rohani,
67 ans, des le premier tour de vote des élections présidentielles iraniennes
tenues le 14 juin 2013 a été estime par de nombreux analystes et observateurs
iraniens comme une nouvelle gifle a Ali Khameneh’i, le « Guide » de
la République islamique comme a sa politique agressive a l’interieur et
antagoniste avec la communauté internationale.
En effet, des huis candidats qui avaient passe par le
crible du Conseil de Gardien de la Constitution, organe contrôle par le « Guide »
et charge de refuser ou accepter la compétence de tous les candidats a toutes
les élections en Iran, Mr. Rohani était le plus eloigne de « beyt »,ou
l’office de Khameneh’i, et cela malgré le fait qu’il est le représentant
personnel du « Guide » au Conseil Suprême de la Sécurité Nationale.
Au trois dernières élections présidentielles, les électeurs
iraniens avaient vote massivement pour le candidat qui n’était pas soutenu par
M. Khameneh’i, comme la victoire écrasante de hodjatoleslam Mohammad Khatami en
aout1997 face a hodjatoleslam Nateq Nouri, président du madjles (le parlement
islamique) et soutenu par le Leader, en 2009 quand ils ont élu Mr. Mir Hosseyne
Moussavi, le candidat des réformateurs, avec 25 millions de votes contre M.
Mahmoud Ahmadi Nejad, le favori de M. Khameneh’i, qui n’avait reçu que 16
millions, mais face a cette défaite, sur l’ordre de ce dernier, les voix
avaient été simplement renversées pendant la nuit pour permettre a M.
Khamenehe’i de proclamer son favori comme président.
Par ailleurs, la non intervention de Sepah dans cette élection
montre que contrairement a l’opinion de beaucoup d’observateurs et
commentateurs affirmant que le Sepah a la haute main dans les affaires du régime
et que le « Guide » était « prisonnier » de l’Armée des Gardiens
de la Révolution, M. Khameneh’i conserve toujours son contrôle de cette armée
puissante et omniprésente.
En effet, M. Khameneh’i, lors de sa dernière déclaration
publique avait dit qu’il ne favorisait aucun des candidats présents et dans un
effort d’encourager les électeurs a se présenter aux urnes, il avait demande aux
iraniens, « même ceux qui ne sont pas avec la République islamique, de
voter pour le pays (l’Iran) ». Declaration qui était interprete par les
observateurs comme indiquant son aveu de l’impopularité grandissante de la théocratie
régnante et la perte de sa legitimite.
« Khameneh’i avait enfin compris que le temps de
boire la tasse de poison est arrive, donc il a cherche quelqu’un qui puisse
rendre ce poison buvable et cette personne, vue son passe, sa situation et sa
position vis-à-vis de l’occident, ne pouvait être que Hassan Rohani », a
observe un observateur averti.
Le poids du fardeau sur le dos du nouveau Président
iraniens, qui doit prendre le pouvoir officiellement le 14 aout prochain, est très
lourd et complique, a commencer par essayer de faire suspendre les myriades
de sanctions qui ont presque ruine l’économie du pays et accroitre la misère
des classes moyennes et pauvres en apportant une repose satisfaisante aux
demandes de 5+1 (les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations
Unies plus l’Allemagne) concernant le programme nucléaire de l’Iran, projet que
l’occident suspecte d’avoir des fin militaires et dont Téhéran dément avec véhémence,
sans avoir pu convaincre l’occident de sa bonne foie, restituer la place
honorable de l’Iran dans le concert international, réconcilier avec le monde
etc…
Dans le domaine intérieur, lutter contre la corruption généralisée,
surtout parmi la classe dirigeante, les religieux les personnalités les plus
influents proches de Khameneh’i et de sa famille et surtout les officiers supérieurs
de Sepah, l’inflation vertigineuse et le chômage, surtout parmi les jeunes
travailleurs, l’insécurité, les discriminations etc… tous les points figurants
dans ses promesses électorales.
Pour M. Mohammad Amini, historien respecte, cette élection
marque un pas de plus vers la transition de ce regime vers un système séculaire
et démocratique et conseille aux « millions qui ont vote pour M. Rohani, forts
de leurs votes, le forcer a tenir ses promesses électorales ».
Lors des trois débats télévises et ses interventions
publiques, M. Rohani avait affirme que les prisonniers politiques, y compris M.
Moussavi, sa femme, Mme Zahra Rahnavard et M. Mehdi Karroubi doivent être libères,
les groupes de pression et de répression en habits civils doivent disparaitre, les
droits des minorités religieuses et ethniques reconnues, la liberté de presse
et partis politiques rétablie, l’état de droit doit remplace celui de
militarisation, les droits légitimes de la femme respectes, la situation économique
dévastée par Ahmadi Nejad améliorée etc. "Je suis un juriste, et non un colonel. Je ne permettrais pas que ddes etudiants soient expulses de l'universite pour avoir exprime son opinion, que nos filles soient agressees dans les rues etc…
Bien des commentateurs et analystes doutent que M. Rohani puisse realiser toutes ses promesses. « La situation de M. Khameneh’i est semblable a
celle de son prédécesseur, l’ayatollah Rouhollah Khomeini avec la résolution
598 de Conseil de Sécurité des Nations Unies que l’Imam avait refuse lorsque
l’Iran avait occupe une partie du territoire irakien, possédait l’ile stratégique
de Fao, était en position de force et que certains Etats arabes, comme l’Arabie
saoudite, avaient promis de verser a l’Iran plus de 50 milliards de dollars,
mais dut l’accepter quand l’Iran était a l’abois, l’armée n’avait plus de
moyens de défense et que l’Irak avait repris l’offensive. Aujourd’hui, M.
Khameneh’i n’a d’autres choix que de suivre la voie de M. Khomeini en buvant la
tasse de poison », a commente M. Hosseyne Bastani, un des commentateurs de
service Persan de la BBC.
Pour le Dr. Mohsen Milani, professeur a l’Université de
Tampa, Etats Unis, « L’Iran n’a d’autres choix que de changer sa politique
étrangère et de résoudre ses difficultés avec l’Amérique. Même si l’Iran
parvient a une sorte d’entente avec le groupe de 5+1, ses problèmes
continueront, car elles avaient commence avec la prise d’otage des diplomates américains
a Téhéran, bien avant la crise atomique », a-t-il souligne.
Satisfait en général de la victoire de M. Rohani, dont des milliers d'iraniens ont fete dans les rues de la capitale comme les grandes villes,
beaucoup d’iraniens, surtout les élites, les journalistes, les économistes,
experts et artistes qui ont fui le pays pendant les huit années de gouvernement
d’Ahmadi Nejad, espèrent que le nouveau Président annonce une réconciliation
nationale afin qu’il puissent rentrer au pays et éventuellement, l’aider a la
reconstruction de l’Iran.
Safa Haeri
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